Grosso modo, c’est le message de beaucoup de monde affecté de près ou de loin par la fermeture de l’autoroute 55 qui se prolongera au-delà de l’ouverture du Festival western de Saint-Tite et des Défis du parc, en plus du Défi de canot de la Saint-Maurice et de la fête du Travail.
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Les images captées par un drone lundi et les photos du ministère laissent les yeux écarquillés. L’autoroute 55 est complètement éventrée par les travaux, dans les deux directions et rappelle une mine à ciel ouvert. Tout avait commencé par un affaissem*nt sur le terre-plein central le dimanche 18 août, courtoisie des restes de la tempête Debby, qui ont provoqué un déluge sur la région.
Le ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec confirmait lundi soir ce que plusieurs redoutaient depuis le jour 1: l’autoroute ne pourra pas être réparée à temps pour le Festival western de Saint-Tite, La Mecque de plus de 600 000 visiteurs annuels, selon le Festival.
De l’eau
«On savait bien qu’on allait trouver de l’eau. Mais on ne savait pas qu’on allait en trouver autant», indique la porte-parole du ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec, Émilie Lord.
Une opération de drainage est en cours puisqu’un ponceau situé à 15 mètres de profondeur devra être remplacé à sec. À savoir si les travaux pourraient être exécutés pour la fin du festival, le ministère ne s’avance pas.
Entre-temps, une bonne partie des 22 000 véhicules qui passaient chaque jour sur ce tronçon d’autoroute reste déviée par la municipalité de Saint-Étienne-des-Grès.
«Si on veut que ça continue de bien aller, il faut que les gens soient de bons joueurs et qu’ils soient patients.»
— La mairesse de Saint-Étienne-des-Grès, Nancy Mignault
Elle invite par ailleurs les gens à encourager les commerces de sa municipalité, dont certains écopent de la congestion routière. Si des gens peinent à sortir de leur cour, ils sortiront moins.
«Je reste positive. Ce n’est pas une situation sur laquelle on a le contrôle...»
À la municipalité voisine de Saint-Boniface, le maire, Pierre Desaulniers, est tout aussi positif, même si la congestion se ressent aussi de son côté. Bien qu’il n’y ait pas des tonnes de routes pour passer de Trois-Rivières vers Shawinigan, il croit qu’il est possible de rediriger la circulation, dépendamment du point de départ des conducteurs et de leur destination.
«Je ne verrais pas pourquoi ça ne serait pas faisable.»
Table à dessin
La mairesse de Saint-Tite, Annie Pronovost, indique qu’un plan de match clair pour les déplacements sera dévoilé mercredi en fin de journée ou jeudi. Non, ce n’est pas une bonne nouvelle, mais la sécurité doit primer.
«On demande aux gens d’être patients. Ce n’est la faute de personne. Il faut vivre avec.»
Par ailleurs, la mairesse de Saint-Tite propose aux festivaliers qui pourraient arriver un peu plus tôt de le faire, question de diminuer les impacts sur la circulation.
De son côté, le Festival western de Saint-Tite déclinait les demandes d’entrevue mardi, le temps d’avoir une meilleure idée du plan qui sera mis de l’avant.
Passage obligé
«Je suis convaincue que les efforts ont été faits. Maintenant, ce sont des travaux majeurs et importants. C’est sûr que ce ne sera pas facile pour la population, même pour nous, pour des déplacements dans nos propres comtés.»
— La députée de Champlain et présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.
Son de cloche similaire du côté des députés Simon Allaire et Marie-Louise Tardif.
«On n’a pas le choix, c’est un passage obligé, donc on fait le nécessaire pour que le trafic soit, peut-être, redirigé un peu partout», a mentionné le député de Maskinongé.
«On comprend que ça urge aussi, parce que ça crée un embouteillage terrible», a pour sa part indiqué la députée de Laviolette-Saint-Maurice.
Défis du parc
Il n’y a pas que le Festival western de Saint-Tite, la fin de semaine des 6, 7 et 8 septembre. Il y a aussi les Défis du parc, qui représentent plus de 3000 participants au parc national de la Mauricie.
«C’est un événement qui arrive. On va y faire face», indique la directrice générale, Stéphanie Ricard.
Encore là, il n’y a pas de possibilité de modifier ou carrément remettre un événement d’une telle ampleur. Rappelons que les inscriptions commencent en novembre l’année précédente, et que pour les Défis à vélo du samedi seulement, l’activité est complète depuis un moment avec 2000 cyclistes.
Comme un peu tout le monde, la directrice générale invite les gens à surveiller les infolettres, réseaux sociaux, webinaires et autres de l’événement. Elle encourage aussi le covoiturage et rappelle que plusieurs personnes dorment déjà sur place.
L’importance de bien communiquer fera assurément partie de la clé pour rendre les prochaines semaines un peu moins pénibles.
«On ne veut pas que les gens se privent de venir nous voir. Il faut juste planifier ses déplacements», souligne la directrice générale de Tourisme Mauricie Valérie Therrien.